Cette recherche menée par IRM confirme les conclusions d’études de plus en plus nombreuses sur les bénéfices de l’exercice physique sur la santé cérébrale et cognitive aussi. A l’IRM, ces chercheurs de l’Université de l'Arizona montrent ici que courir peut affecter la structure et la fonction du cerveau de manière similaire à des tâches complexes comme jouer d’un instrument de musique par exemple. Et ce qui est certain est que les cerveaux des coureurs d'endurance ont une plus grande connectivité fonctionnelle que le cerveau de sujets plus sédentaires. Des données présentées dans la revue Frontiers in Human Neuroscience, qui engagent aux bonnes résolutions.
« Il y a eu une récente prolifération d'études ces 15 dernières années, montrant que l'activité physique et l'exercice peuvent avoir un effet bénéfique sur le cerveau, mais la plupart de ces travaux ont été menés chez les personnes âgées », relève le Dr Raichlen, auteur principal de l'étude. Son équipe a regardé ces effets, mais chez des sujets moins âgés afin d'appréhender aussi les effets d'une pratique de l'exercice « à vie ». Son équipe a comparé les examens cérébraux de jeunes adultes, âgés de 18 à 25 ans, sportifs et ne pratiquant pas d'activité physique régulière.
Course et connectivité augmentée : L'analyse des données d'imagerie montre que les coureurs, tout particulièrement, présentent une plus grande connectivité fonctionnelle soit plus de connexions entre différentes zones du cerveau dont le cortex frontal, une zone clé pour les fonctions cognitives telles que la planification, la prise de décision et l'attention.
Il reste à déterminer si ces différences physiques et observables de connectivité cérébrale entraînent des différences de fonctionnement cognitif. Cependant, de précédentes études ont déjà montré que des activités qui nécessitent un contrôle moteur fin, comme par exemple jouer un instrument de musique peuvent altérer, en bien, la structure et la fonction du cerveau. Les résultats de cette étude suggèrent que la course pourrait avoir un effet similaire. « Ces activités qu'on considère en général comme répétitives impliquent en fait de nombreuses fonctions cognitives complexes – comme la planification et la prise de décision – qui peuvent avoir de vrais effets sur le cerveau ».
Une confirmation précieuse des effets de l'exercice sur la connectivité cérébrale fonctionnelle alors qu'elle décline, généralement, durant le vieillissement et particulièrement chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'autres maladies neurodégénératives. Il reste donc à vérifier si la pratique de certains sports à l'âge jeune adulte pourrait contrer cet effet de l'âge et apporter un certain bénéfice à vie.
Nov 2016 DOI : 10.3389/fnhum.2016.00610 Differences in Resting State Functional Connectivity between Young Adult Endurance Athletes and Healthy Controls
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