Cette équipe de l'Université du Texas à San Antonio désigne les gènes bien sûr, mais aussi la santé cardiovasculaire, comme des facteurs majeurs et indépendants de risque de démence. Alors que la santé cérébrovasculaire a déjà été évoquée dans l’étiologie des démences, ces travaux, présentés dans la revue Neurology, évaluent pour la première fois le bénéfice d’une santé cardiovasculaire favorable sur la santé cognitive.
Un lien entre la santé cardiaque et la santé cérébrale de plus en plus clair au fil des études
Les chercheurs américains ont mené cette étude auprès d’ »un sous-groupe de 1.211 participants de la Framingham Heart Study, avec la collaboration de collègues de l'Université de Boston. L’analyse montre que :
- les participants à score de risque génétique élevé basé sur les variantes génétiques connues et courantes, dont l’apolipoprotéine E (APOE) ε4, présentent un risque 2,6 fois plus élevé de développer une démence vs les participants à score de risque génétique réduit, exempts notamment de l'APOE4.
- une bonne santé cardiovasculaire, définie par l’indice de l'American Heart Association s’avère associé à un risque de démence divisé par plus de 2 vs les participants présentant des troubles cardiovasculaires.
L’auteur principal, le Dr Seshadri, chercheur principal de la Framingham Heart Study et Pr de neurologie à l'UT Health San Antonio espère que ces données vont sensibiliser le public à pratiquer l'exercice, réduire le stress et de manger sainement.
« Car quels que soient les gènes, un mode de vie sain permet de réduire le risque de démence ».
L’étude montre d’ailleurs qu'une santé cardiovasculaire favorable atténue tout particulièrement le risque de démence chez les personnes à risque génétique élevé.
Source: Neurology July 20, 2020 DOI : 10.1212/WNL.0000000000010306 Cardiovascular health, genetic risk, and risk of dementia in the Framingham Heart Study
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