Reconnaître les signes d’un AVC peut littéralement sauver des vies. Mais saviez-vous qu’il existe différents types d’AVC, et que chacun a ses particularités ? Si vous vous demandez comment distinguer un AVC ischémique d’un AVC hémorragique, cet article va vous donner quelques pistes claires.
D’abord, rappelons que l’AVC ischémique est lié à un blocage dans les vaisseaux sanguins, tandis que l’AVC hémorragique est causé par la rupture d’un vaisseau sanguin. Mais, vous allez voir, les symptômes, eux aussi, ne sont pas tout à fait les mêmes. Alors, creusons le sujet ensemble.
AVC ischémique : quand le sang ne passe plus
Alors, AIT ou AVC hémorragique ? Contrairement à l’AVC hémorragique, l’accident ischémique transitoire (AIT), parfois appelé AVC ischémique, se produit à cause d’une obstruction temporaire d’une artère, sans causer de lésion permanente au cerveau. Les symptômes ressemblent à ceux de l’AVC, mais ils disparaissent rapidement, en quelques secondes ou minutes, et ne durent jamais plus d’une heure. Après cet épisode, tout revient à la normale, sans laisser de séquelles. Ce type d’AVC momentané est de loin, le plus fréquent. On parle ici de 85 % des cas. En revanche, il faut le considérer comme une alerte et consulter au plus vite.
Les symptômes de l’AVC ischémique
Les symptômes d’un AVC ischémique apparaissent généralement sans prévenir. Vous vous sentez bien, puis soudain, une faiblesse vous envahit d’un côté du corps. Cette faiblesse peut toucher votre visage, votre bras, ou même votre jambe. Vous essayez de lever la main pour attraper quelque chose, mais elle reste là, lourde et immobile. Imaginez que cette incapacité apparaisse sans crier gare !
Un autre symptôme courant : les troubles de la parole. Certains peinent à prononcer des mots, tandis que d’autres ne peuvent plus parler du tout. Vous voulez dire quelque chose, mais les mots ne sortent pas comme vous le voulez, ou pire, ils restent coincés dans votre gorge. Cela peut aussi se manifester par des problèmes de compréhension. Vous entendez les autres parler, mais vous ne comprenez plus ce qu’ils disent. Tout devient flou et confus.
Parlons aussi de la vision. Avec un AVC ischémique, certaines personnes peuvent perdre la vue d’un œil ou avoir des visions doubles. C’est comme si, tout d’un coup, le monde devenait flou ou incomplet. Vous perdez le contrôle sur ce que vous voyez.
Ensuite, il y a les problèmes d’équilibre et de coordination. Le sol semble se dérober sous vos pieds. Vous vous sentez désorienté, comme si tout autour de vous tournait, et il devient difficile de rester debout ou de marcher correctement.
AVC hémorragique : quand un vaisseau éclate
L’AVC hémorragique, lui, est bien moins fréquent, représentant environ 15 % des cas d’AVC. Mais attention, il est souvent plus grave. Ici, le problème n’est pas un blocage mais une hémorragie cérébrale : un vaisseau sanguin éclate et du sang inonde le cerveau. Cela crée une pression dangereuse.
Les symptômes de l’AVC hémorragique
En plus des précédents symptômes, l’un des premiers signes distinctifs d’un AVC hémorragique est un mal de tête soudain et violent. Et quand on dit violent, il faut s’imaginer un coup de tonnerre dans votre crâne, un mal de tête si intense qu’il vous terrasse. Ce n’est pas une simple douleur, c’est extrêmement douloureux, un choc immédiat.
Dans certains cas, cette douleur est suivie d’une perte de conscience. Vous pourriez vous sentir faible, puis tout devient noir. Les personnes victimes d’un AVC hémorragique s’évanouissent parfois très rapidement après le début des symptômes, rendant l’intervention médicale encore plus urgente.
On peut aussi observer des nausées et des vomissements. Le corps réagit mal à l’hémorragie, et tout se passe comme si vous aviez le mal des transports, mais multiplié par dix.
Un autre symptôme peut apparaître : une raideur de la nuque peut survenir. Impossible de bouger la tête normalement, votre cou devient rigide. Cette raideur s’accompagne parfois d’une sensibilité à la lumière. Les lumières vives deviennent insupportables. Ces symptômes, bien qu’intenses, ne sont pas toujours faciles à identifier dans l’urgence.
Différences clés entre AVC ischémique et hémorragique
Vous l’avez vu, certains symptômes se recoupent entre l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. Dans les deux cas, il peut y avoir une perte de coordination, des troubles de la parole ou une confusion mentale. Mais, ce qui distingue souvent l’AVC hémorragique de l’AVC ischémique, c’est ce mal de tête fulgurant et la perte de conscience rapide. Ce n’est pas toujours aussi évident, mais en étant attentif à ces signes, on peut réagir plus efficacement.
Pourquoi est-il crucial de faire la différence ?
Savoir identifier le type d’AVC fait toute la différence pour le traitement. En cas d’AVC ischémique, il faut dissoudre le caillot le plus rapidement possible. Chaque minute compte. Pour un AVC hémorragique, l’objectif est d’arrêter l’hémorragie et de soulager la pression exercée sur le cerveau. Les deux types d’AVC nécessitent une intervention rapide, mais la façon dont les médecins les traitent est radicalement différente.
Quelle prise en charge de l’AVC par la Sécurité sociale ?
En France, la prise en charge d’un AVC par la Sécurité sociale est considérée comme une urgence médicale. Ainsi, les frais liés à l’hospitalisation en soins intensifs sont couverts à hauteur de 100 %. Cela inclut les consultations, les examens et les traitements d’urgence nécessaires, que ce soit pour un AVC ischémique ou un AVC hémorragique.
Pour les soins post-AVC, la rééducation et les consultations de suivi sont également prises en charge par la Sécurité sociale, avec des taux de remboursement habituels pour les consultations médicales. Si le patient nécessite une hospitalisation de longue durée en centre de rééducation, les frais sont généralement couverts à hauteur de 80 %, et parfois à 100 % si le patient est en affection longue durée (ALD), une reconnaissance accordée pour les maladies graves et chroniques.
Cependant, le ticket modérateur, le forfait hospitalier, les dépassements d’honoraires, ainsi que certains services de confort, restent à la charge du patient. En souscrivant une bonne complémentaire santé comme AESIO mutuelle par exemple, vous pourrez bénéficier d’un remboursement à 100%.
Quant aux équipements nécessaires à la récupération, comme les fauteuils roulants, aides à la marche ou dispositifs médicaux spécifiques, ceux-ci peuvent aussi être partiellement ou totalement pris en charge. Tout dépend des besoins du patient et des prescriptions médicales.
Pour conclure, même si l’AIT peut se résorber de lui-même, il doit toujours être considéré comme une urgence absolue, car il peut précéder un AVC plus grave, notamment un AVC hémorragique. Ne prenez aucun risque : si vous suspectez un AIT, appelez immédiatement les secours. Une intervention rapide est cruciale pour éviter des complications graves et potentiellement sauver des vies.
Quant à la prise en charge en France, sachez que la Sécurité sociale prend en charge les frais d’hospitalisation et de rééducation à des taux avantageux, permettant ainsi un accompagnement efficace tout au long du processus de récupération, mais qu’une mutuelle peut encore alléger ces dépenses de santé.
Ne laissez jamais le doute s’installer, la vigilance est votre meilleure arme contre l’AVC.